Je regarde tout près derrière moi
les années que je traîne
comme une locomotive poussive
du temps des gares impressionnistes
Laissons le passé se reposer
sur les images défuntes
quelques grésillements de flashes
dans une nuit qui se couvre de silence
Mais je n’en paierai pas moins ma gratitude
à tous ceux qui ont fait que sans eux
je ne serais ni celui que je suis
ni celui que j’ai été
Je ne puis nommer ni les uns
qui m’entourent toujours
au plus près ou de plus loin
ni les autres qui ne sont plus là
Et puis au diable les sentiments
les petites musiques nostalgiques
et les illusions qui blessent
il suffit de saisir aujourd’hui